«Par Merlin, dîtes moi que c'est bientôt fini... », je soupire, avachi sur la table de la vénérée Maison Serpentard.
J'ai l'impression que ça fait une éternité que je suis là, dans la Grande Salle de ma chère école, à patienter que le vieux croûton qui nous sert de directeur ait terminé son interminable discours sur notre devoir d'accueillir comme il se faut les premières années. Toujours le même blabla depuis ma deuxième année, il serait temps que le papy se recycle.
Alors que je commence à somnoler, la porte s'ouvre sur le garde-chasse, aussitôt suivi des nouveaux élèves de Poudlard. Enfin.
Ces derniers se positionnent en file indienne, l'air complètement terrorisé, devant le vieux Choixpeau à moitié moisi. Lui aussi, il serait temps de le recycler.
Je me relève aussitôt, et cherche du regard ma petite sœur, Melinda J'aperçois rapidement ses cheveux noirs et sa peau blanche, et lui adresse un petit signe de main encourageant. Elle a l'air nerveuse, mais je ne me fais pas de soucis pour elle. J'étais dans le même cas lorsque je suis arrivé ici, même si je n'en montrais rien.
Ah, mes débuts en tant que sorcier, je m'en souviendrais toujours...

Ma famille a toujours fait partie de l'aristocratie des sangs-purs anglais, aussi n'ai-je pas été étonné de manifester à l'âge de sept ans des signes de magie pour la première fois, ni de recevoir ma lettre d'admission pour Poudlard. Mes parents me répétaient sans cesse que cela arriverait.
Ma vie, avant ça ?
Je suis né le 05 Mai 1922, à 15h47 exactement, dans la banlieue de Liverpool. Bien que je sois actuellement incapable de vous décrire avec exactitude mes premières années de vie, j'ai néanmoins la certitude que je n'ai jamais été malheureux.
Mon père était un membre respectable du Ministère de la Magie au sein du département des jeux et sports magiques, et ma mère, membre du Magenmagot. Tous deux étaient sorciers, originaires des grandes familles de Sangs-Purs, aussi ils m'éduquèrent dès mon plus jeune âge aux valeurs qu'on leur avait transmises quand ils étaient eux-mêmes enfants, prenant même les services d'un précepteur pour me préparer déjà à mes futures années en tant qu'élève au collège Poudlard.

Ah, quel ennui. Rien que d'y repenser, j'ai la mâchoire qui se décroche presque à force de bailler. Heureusement que j'avais mes deux sœurs, Marylin et Melinda, respectivement 13 et 11 ans actuellement, pour me distraire et me tenir compagnie. Le pauvre bonhomme, je suis certain qu'il a fini en dépression tellement on s'amusait à le faire tourner en bourrique.
Heureusement pour nous, nos parents ne nous disaient jamais rien lorsqu'ils leur apprenait les conneries qu'on avait fait, grâce à son statut de Cracmol. Mais au fond, pour ma part, je l'aimais bien. Je lui ai même offert un Boursoufflet lors de mon départ au collège. Bon, c'est vrai que je n'en voulais plus, et que sa couleur avait viré à un jaune verdâtre absolument répugnant, mais ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ?

La magie, c'est à partir de 7 ans que j'en manifestais pour la première fois. Par la suite, j'ai surpris plus d'une fois Papa et Maman se vanter auprès de leurs amis ou collègues à propos de mes soi-disant dons exceptionnels concernant la maîtrise et le contrôle de mes pouvoirs naissants, mais je dois vous informer que c'était faux. Totalement faux. Je n'étais pas plus talentueux que n'importe quel autre sorcier de mon âge. La seule chose dont je me souviens, c'est que mes parents ont manifesté énormément de fierté à mon égard lorsque j'ai fait exploser un pot de fleur pour la première fois, et qu'une fête avait été faite en mon honneur. Quoique je suppose que je le méritais.
J'ai ensuite, à l'âge de 11 ans que j'ai, comme tous les autres apprentis sorciers de mon âge, reçu ma lettre d'Entrée pour Poudlard. Il me semble que Melinda avait pleuré ce jour-là. Elle voulait que je reste au sein du manoir familial pour que je lui lise encore des histoires chaque soir avant de se coucher. Mais peu importe.

Alexander me coupe dans le flux de mes pensées en manquant de s'étouffer avec une Dragée Surprise de Bertie Crochue. Je lève les yeux au ciel en souriant, et lui tape théâtralement dans le dos.
«T'as chopé quoi comme goût cette fois?»
Il grimace légèrement et souffle : «Vomi. Dégueulasse, j'te jure.»
Je ricane, et ajoute, l'air de rien : «Ça t'apprendra à manger en cachette pendant que les gamins essaient ce magnifique Choixpeau."

Alexander, je le connais depuis les achats de rentrée au Chemin de Traverse, juste avant de commencer notre première année. Dès le premier regard, on a su mutuellement qu'on était fait pour s'entendre, malgré mes anciens préjugés sur les Sangs-mêlés. Heureusement que mon père ne traînait pas dans les parages lorsque je l'ai rencontré, sinon il aurait sûrement refusé que je m'attache à lui. Même si je suis certain d'être, par mes origines, supérieur à grand nombre d'élèves ici, Alexander m'a montré que le fruit d'une union entre sorcier et moldu pouvait être fréquentable et appréciable.
Et puis, je pourrais côtoyer pire que lui. Comme un Sang de Bourbe, par exemple.

Repensant à mes courses sur le Chemin de Traverse, je me tourne instinctivement vers la Table des Serdaigles. Nos regards se croisent. Je tente de lui adresser un signe de tête, mais, à son habitude, elle détourne les yeux.

Laurelin Nennvial. Une autre personne que j'ai rencontré sur le Chemin de Traverse. Je venais de quitter Alexander, et je vagabondais sans réel but fixe lorsque que je l'ai vue. La prenant d'abord pour un garçon, je suis allé me présenter à elle pour l'aider, après avoir vu son regard perdu. Oui, parfois j'ai pitié de certaines personnes.
On a sympathisé, bu une Biéraubeurre, et fait, quelques jours plus tard, le voyage à bord du Poudlard Express ensemble.
Pourtant, aussitôt arrivés à l'école, nous nous sommes tout de suite perdus de vue, sans que je ne sache l'expliquer.
Pas très bavarde, cette fille. Elle ne m'appréciait sans doute pas énormément.

«Damersmith, Melinda!»
A ces mots, je lève aussitôt les yeux en direction de l'estrade des professeurs.
«C'est ma sœur!», je lance tout fort, ayant pour effet de faire pouffer certains de mes camarades se tenant à mes côtés.
On lui pose le Choixpeau sur la tête. Pour moi, comme pour mes deux cadettes, la tension est à son comble. Va-t'elle faire honneur à la famille ?
Melinda jette des regards anxieux en notre direction, l'air apparemment absorbée par sa conversation avec le couvre-chef en lambeaux.
Je déglutis difficilement. J'aime ma sœur, et je l'aimerais toujours quelle que soit la maison qui lui sera désignée. Mais je sais que si elle ne rejoint pas les Verts, notre famille a son complet verra ça d'un très très mauvais œil...
«SERPENTARD!»
Ce cri rompt le silence dans lequel la salle était plongé. J'ouvre la bouche, puis, rapidement, pars dans un gros éclat de rire.
J'en étais sûr.
J’applaudis, encore et encore, de plus en plus fort, tandis que Melinda vient nous rejoindre, Marylin et moi.

Comme vous vous en doutez, j'ai, moi aussi, été réparti à Serpentard dès mon arrivée dans cette école, cinq ans auparavant. Comme toute ma famille avant moi, d'ailleurs.
Je me souviens du stress qui m'envahissait peu à peu, en voyant défiler les autres avant moi. Le doute s'était emparé de moi : allais-je être, comme je le prévoyais depuis ma plus tendre enfance, reparti moi-aussi dans la maison de mes ancêtres ?
La discussion avec le Choixpeau avait été de courte durée, et, à peine une minute après avoir été posé sur ma tête, il avait, comme il l'a fait avec Melinda, beuglé que j'étais fait pour les Verts et Argents.
J'avais très rapidement reçu un hibou de mes parents, qui me félicitaient pour ma répartition.
Parfois, je me demande comment ils auraient réagi si j'avais été envoyé chez ces idiots de Gryffondor. Pas que l'envie de les rejoindre m'attraie vraiment, mais je dois avouer que certains d'entre eux sont plutôt marrants. Bref.

La suite de ma vie, tout le monde la connaît. Reconnu tout de suite comme un élève brillant et modèle par la quasi majorité des professeurs (je fais l'imbécile derrière leur dos, je suis un homme prudent, moi), j'ai acquis une certaine popularité après avoir rejoins le Club de Slug'. Bon, j'avoue avoir été convié à mes débuts dans l'école aux petites fêtes qu'il organisait seulement par l'influence et la notoriété de mes parents, mais si je suis toujours là aujourd'hui, c'est bien que j'ai mérité ma place, non ?
Reconnu et respecté par l'ensemble des Serpentards pour représenter notre maison lors des matches de Quidditch au poste d'attrapeur depuis trois ans, je compte tout faire cette année pour assurer la victoire à mon équipe. Voire même pour atteindre le poste de capitaine dans les années à venir, qui sait ?

M'adressant à l'ensemble de ma bande que j'ai réussi à former au cours de ma Première année, je murmure, un large sourire aux lèvres :
«Qui veut du Whisky-Pur-Feu dans son jus de citrouille?»
Tous me regardent, abasourdis, sortir une fiole d'alcool de sous ma robe. L'avantage d'être un Damersmith, c'est que les commerçants me laissent tout acheter, ou presque.
Je souffle, les yeux brillants :
«Arrosons cette rentrée, les gars!»
Ensembles nous trinquons tandis qu'un certain Jedusor pouilleux rejoint notre table, et faisons le vœu solennel de passer une année scolaire encore meilleure que l'année précédente.

Prénom/Pseudo : Pépin de Pomme
Age : Eighteen
Fille ou garçon : Fille
Passions : Manger ? *cours loiiiin*
Comment as-tu découvert le forum ? Je cherchais un forum HP sur des Top sites, et TADAM ! me voilà !
Que penses-tu du forum ? :Pour ce que j'ai pu en voir, j'aime ! **
Autre :J'espère que ma version de Matthias conviendra °v° (coucou, j'aime prendre les prédef's ! ♥ )
Code du Règlement :Oubliette !